La « déclaration obligatoire » par tout médecin décelant un cas de saturnisme n’est-elle pas un leurre dans la mesure où l’on sait que cette procédure de déclaration obligatoire de certaines maladies est rarement mise en œuvre par les médecins ?
Il faut un dépistage systématique pour les enfants habitant dans des immeubles à risque, avec communication des adresses vers un fichier central permettant le dépistage des autres enfants de l’immeuble et le suivi à moyen et long terme des enfants intoxiqués par les services sanitaires.
Il faut obtenir la prise en charge totale des plombémies pour les enfants de plus de 7 ans exposés à un risque d’intoxication.
Il faut obtenir des médecins qu’ils inscrivent les taux de plombémie dans les carnets de santé : seul moyen de transmission de l’information et du suivi des enfants lorsqu’ils déménagent ou lorsqu’ils passent de la PMI à la médecine de ville.
Il faut aussi obtenir que le saturnisme soit inscrit sur la liste des affections de longue durée par la sécurité sociale, car les conséquences de cette intoxication sont irréversibles et persistent toute la vie. Cela permettrait à un plus grand nombre de médecins de ne pas négliger cette maladie et d’organiser la surveillance qu’elle nécessite, en particulier celle des femmes intoxiquées pendant l’enfance, qui intoxiqueront leurs propres enfants durant la grossesse et lors de l’allaitement.