Le 28 janvier 2016, la Fondation Abbé Pierre organisait une journée spéciale sur l’État du mal-logement en France et son impact sur la santé.
Radio France Internationale (RFI) diffusait, le 2 février, un débat intitulé « Quand le mal logement rend malade », avec la participation de :
• Dr Remi Laporte, pédiatre à la Consultation Enfant-Environnement, coordinateur médical de la PASS Mère-Enfant, et pédiatre urgentiste à l’Hôpital Nord de Marseille
• Manuel Domergue, directeur des Etudes de la Fondation Abbé Pierre
• Dr Jean-François Corty, directeur Opération France de Médecins du Monde.
• Luc Ginot, directeur du pôle « Besoin, Réduction des inégalités, Territoires » à l’Agence Régionale de la Santé Ile de France.
Ce débat est à écouter sur le site de RFI → Quand le mal logement rend malade
En Inde, Nestlé possède 80 % du marché indien des nouilles instantanées. Mais le 5 juin 2015, la FFSAI, l’agence indienne de sécurité des aliments, a ordonné au groupe de retirer et rappeler les neuf variétés de nouilles Maggi du marché car non sûres et dangereuses pour la consommation, et de cesser toute nouvelle production, élaboration, importation, distribution et vente. L’Etat d’Uttar Pradesh décide de poursuivre le groupe en justice en raison d’un taux de plomb sept fois supérieur à la norme décelé dans les nouilles instantanées lors des tests.
Le groupe conteste devant la justice indienne l’interdiction de vendre ses nouilles, et notamment l’interprétation de la loi relative aux normes et à la sécurité alimentaires. Mais le problème menace de s’étendre étant donné que les nouilles produites en Inde sont aussi vendues à l’export.
article sur l’intoxication au plomb par la consommation de nouilles
Le quotidien national USA today a mené une enquête en se basant sur les données de l’Agence américaine de protection de l’environnement (Environmental Protection Agency, EPA). Cette enquête montre la présence de 2 000 réseaux de distribution d’eau contenant des taux anormalement élevés de plomb au cours des quatre dernières années. Ce problème touche 6 millions d’Américains. Au total, ces réseaux distribuent de l’eau contaminée par le plomb dans environ 350 écoles et crèches.
Parmi ces 2 000 réseaux, 7,5 % n’ont pas prévenu les personnes de la contamination de l’eau, contrairement à ce qui est prévu dans les textes de loi fédérale. Dans 600 cas, la concentration de plomb est au moins deux fois plus élevée que le maximum recommandé par l’EPA.
(Exposition au plomb dans les écoles et crèches. Nombre d’écoles et de crèches où des taux élevés de plomb ont été relevés entre 2012 et 2015).
Source : EPA data, Karl GELLES. USA today.
Vetiveria Nigritana
En 2012, face à une pollution de plus en plus importante des sols agricoles au métaux lourds au Burkina Faso, une nouvelle technique d’extraction émerge : la phytoremédiation. Cette technique exploite les propriétés de certaines plantes à accumuler de grandes quantités de métaux lourds (comme le plomb). La phytoremédiation est viable économiquement car on peut exploiter les végétaux produits et récupérer les métaux à haute valeur ajoutée, et elle est compatible avec les politiques de préservation de l’environnement.
Une étude a été menée au Burkina Faso autour de l’utilisation de la Vetiveria nigritana pour déterminer sa capacité à absorber les contaminants. Cette étude aura permis de montrer que la Vetiveria nigritana est tolérante aux fortes concentrations en métaux lourds. Elle a aussi été capable d’absorber de grandes quantités de cadmium, de cuivre, de plomb et de zinc et d’en transférer une majeure partie vers leurs parties aériennes. Cette plante peut donc être envisagée pour décontaminer, à faible coût.
Voici un article paru dans La Provence. Cet article nous parle notamment des conclusions du rapport Nicol sur l’état du patrimoine phocéen.
Une victime de saturnisme indemnisée à Marseille
Dans un jugement du 14 janvier 2014, la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions pénales de Marseille (CIVI) a indemnisé un enfant atteint de saturnisme et sa mère, après que ladite Commission ait, dans un premier jugement du 5 avril 2011, retenu leur droit à indemnisation sur la base d’infractions commises à l’occasion de travaux d’éradication du plomb dans un immeuble de Marseille.
Dans cette affaire, la mère de la petite fille intoxiquée au plomb en 2009, à l’âge d’un an, a engagé une action devant la CIVI de Marseille aux fins d’obtenir la caractérisation des fautes commises et l’indemnisation des préjudices.
Le Fonds de garantie, qui est l’organisme payeur, n’a pas contesté le principe de l’indemnisation dont le montant a été fixé par la Commission sur la base des séquelles constatées par un expert désigné par la CIVI.
La commission a alloué à la victime 2 000 euros au titre des souffrances physiques et morales et 1 500 euros au titre du déficit fonctionnel permanent (les séquelles). La Commission a également fixé la réparation du préjudice moral de la mère à la somme de 1 500 euros.
L’association se réjouit de cette avancée jurisprudentielle et de cette première décision favorable d’une commission d’indemnisation des victimes d’infractions dans la région de Marseille, particulièrement frappée par les problèmes de saturnisme liés à la présence de plomb dans les immeubles de la cité phocéenne…
SELARL TEISSONNIERE TOPALOFF LAFFORGUE ANDREU
Avocats
29, rue des Pyramides
75001 Paris
Tel : 01.44.32.08.20 – Fax : 01.40.46.82.80
Des milliers d’Américains souffrent de déficiences intellectuelles à cause d’une intoxication au plomb dans leur enfance.La communauté afro-américaine de Baltimore semble très touché. Un article paru sur le site internet de l’hebdomadaire Courrier International (lien ci-dessous) retrace des témoignages de personnes intoxiqués. L’intoxication de ces personnes sont particulièrement dû aux peintures au plomb dans les logements. La plupart de ces personnes ont obtenue des indemnités échelonnées de la part de leur propriétaire.
Mais aujourd’hui, des sociétés privées propose de racheter les indemnités échelonnées contre des sommes en liquide. C’est le cas, d’une jeune femme âgé de 20ans pour qui le saturnisme a affecté durablement ses capacités intellectuelles, et qui a vendu ses indemnités d’un montant total de 574 000 dollars sur 35 ans pour la sommes de 63 000 dollars.
Lien vers l’article « États-Unis. Les “enfants du plomb” : enquête sur un abus de faiblesse à grande échelle »
Voici, le numéro de Janvier 2015 de l’actualité de votre association.
Dans ce bulletin d’information, vous trouverez les actions de votre association, de ses partenaires ainsi que les collectifs auxquels elle adhère. Mais aussi un état des lieux du mal logement que beaucoup de familles subissent encore aujourd’hui. A travers les monographies vous vous rendrez compte de la réalité des conditions de vie des familles mais aussi de la difficulté d’accéder à un logement social.
Communiqué de presse, 23 juin 2015
Depuis longtemps, l’AFVS se bat pour que l’intoxication au plomb soit reconnue dès qu’il est constaté une plombémie positive.
Toutes les études internationales s’accordent à dire que les effets sont sans seuil et que les conséquences sont irréversibles.
Il aura fallu le rapport du Haut Conseil en santé publique de juin 2014 organisant la prévention du saturnisme infantile sur deux niveaux :
- un niveau d’intervention rapide dès 50 µg/L impliquant la déclaration obligatoire du cas et déclenchant une enquête environnementale ainsi que l’ensemble des mesures collectives et individuelles qui sont actuellement déclenchées à partir d’une plombémie de 100 µg/L ;
- un niveau de vigilance à partir de 25 µg/L justifiant une information des familles sur les dangers du plomb et les sources usuelles d’imprégnation, une surveillance biologique rapprochée ainsi que des conseils hygiéno-diététiques visant à diminuer l’exposition.
De fait, depuis le 8 juin 2015, la déclaration obligatoire du saturnisme a changé, son seuil fixé jusque alors à 100 µg/L de sang a été abaissé à 50 µg/L de sang.
Pour que ce nouveau seuil soit pris en compte, il faut une volonté politique et tous les acteurs, publics et privés ; cibler les personnes à risque ; relancer le dépistage qui ne se faisait plus.
L’AFVS se réjouit de cette avancée qui n’est qu’une étape dans la lutte contre le saturnisme, qui continue de faire quotidiennement des victimes, notamment chez les jeunes enfants.
https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_12378.do
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030732479
Nous reprenons la rédaction de notre AFVSinfo
Le journal trimestriel revient afin de vous informer sur l’activité et le combat au quotidien de l’association. En effet dans l’AFVSinfo vous trouverez l’actualité juridique, les rendez-vous importants de notre lutte ainsi que les conditions dans lesquelles vivent les familles de l’AFVS avec cette maladie qu’est le saturnisme.