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ND de Paris – Conférence de presse 5 août 2019

Avant la reprise du chantier Notre-Dame, un collectif de syndicats CGT et d’associations demande le confinement total du site et la création, à l’Hôtel-Dieu, d’un centre de suivi pour toutes les personnes exposées.
Une conférence de presse animée par les syndicats CGT et associations aura lieu lundi 5 août 2019, à 11H place du parvis de Notre Dame à Paris.

Après un rapport de l’inspection du travail et trois mois d’alertes successives – tant de la part des médias, que des associations et syndicats, confrontés à l’inquiétude des agents de nettoyage, des travailleurs du chantier, de tous ceux/celles dont l’activité est proche du site, des riverains, commerçants, familles, etc… – le préfet de région a suspendu le chantier pour cause de pollution au plomb. Nous savons maintenant que celle-ci ne concerne pas seulement le site de Notre-Dame mais les quartiers situés à proximité. Le non-confinement du chantier entraîne en outre, inéluctablement, le ré-envol des poussières présentes sur tout l’édifice et sur le parvis, bien au delà des limites du chantier, ces poussières venant s’ajouter à la contamination initiale.

Refusant toute polémique concernant les seuils avancés par l’administration, nous tenons à rappeler que le plomb – neurotoxique, reprotoxique, cancérogène et toxique cardio-vasculaire – est dangereux quel que soit le niveau d’exposition. Les seuils réglementaires sont des valeurs de gestion du risque. Il s’agit de seuils d’intervention visant à déterminer les actions nécessaires pour faire cesser la contamination, non pour laisser les personnes exposées.

Nous considérons que la gravité de la situation exige des mesures à la hauteur des menaces qui pèsent sur tous ceux/celles qui, depuis plus de trois mois, vivent et travaillent en permanence dans les lieux contaminés. Il faut arrêter la dissémination de cette pollution toxique et l’exposition possible de tous ceux/celles qui vivent, travaillent, circulent dans les arrondissements touchés.

Le chantier doit être confiné dans sa globalité, comme le prévoit le code du Travail pour tous travaux impliquant les risques Cancérogènes, Mutagènes et Reprotoxiques (CMR).

Une cartographie rigoureuse de la pollution au plomb, telle que, les uns et les autres, nous la demandons depuis le mois d’avril, doit être faite et actualisée à intervalles réguliers, les résultats devant être rendus publics.

Enfin, nous demandons la création, à l’Hôtel Dieu, d’un centre, non pas seulement de dépistage, mais aussi de suivi pour toutes les personnes exposées – pompiers, travailleurs, riverains, etc… – et pas seulement les enfants de moins de 7 ans et les femmes enceintes, même si une attention particulière doit les concerner. L’objectif est celui d’un suivi clinique, psychologique et social, qui devra s’inscrire dans la durée compte tenu des délais d’apparition des différents troubles associés à l’intoxication au plomb.

Nous refusons, d’emblée, qu’un prétexte de « coût » nous soit opposé. La reconstruction de Notre-Dame implique, en premier lieu, le respect de la vie et de la santé. Ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent.

De plus amples détails seront donnés au cours de la conférence de presse.

Conférence de presse – 10 mai 2019

Les retombées toxiques de l’incendie de Notre-Dame de Paris

Vendredi 10 mai 2019 – 9h30 dans les locaux de l’AFVS, 20 villa Compoint, Paris 17ème

Logos associations organisatrices

– Les risques sanitaires et environnementaux.
– Le cas du plomb.
– Le saturnisme.
– Les risques sur la trajectoire du panache de l’incendie.
– Les risques autour du lieu du sinistre.
– La contamination de la Seine.
– Mise en question de l’article 9 du projet de loi cathédrale autorisant des dérogations ou des adaptations aux règles s’appliquant à la protection de l’environnement et à l’évacuation et au traitement des déchets.
– Précautions à prendre pour se protéger des poussières de plomb autour d’un site pollué.
– Suivi médical post exposition, post professionnel.

AFVS

afvs@afvs.net Tel: 09 53 27 25 45

ROBIN DES BOIS

Association de protection de l’Homme et de l’environnement
tel: +33 (0)1 48 04 09 36 – fax: +33 (0)1 48 04 56 41
www.robindesbois.org
Twitter I Facebook

Association Henri Pézerat

http://www.asso-henri-pezerat.org/

Précautions à prendre pour les professionnels aux abords de Notre-Dame

Autres informations importantes.

Vous travaillez dans les environs de Notre-Dame, ou vous y passez du temps ?

Vous risquez fort d’être en contact avec le plomb provenant de l’ancienne toiture de la cathédrale, détruite par l’incendie du 15 avril 2019.

Le plomb, fondu et même vaporisé par les flammes, s’est répandu un peu partout, mais il est en général invisible. Les travaux continuent à répandre ces particules très toxiques, dont les effets ne sont immédiats qu’à très haute dose, et qui sont le plus souvent éloignés dans le temps.

Le plomb est toxique à tout âge, mais il peut avoir des conséquences dramatiques sur les enfants, au moins jusqu’à 7 ans : les mêmes que chez les adultes, mais en plus une perte de points de QI (quotient d’intelligence), et  des troubles de l’attention et du comportement (voir notre site).

Ne vous intoxiquez pas, et n’intoxiquez pas votre entourage, en rapportant du plomb chez vous sans le savoir.

Précautions à prendre pour éviter de s’intoxiquer en respirant ou ingérant des poussières de plomb (pour les professionnels du bâtiment, voir notre site) :

– Sur votre lieu de travail :

– Lavez-vous les mains, en vous brossant les ongles, plusieurs fois par jour, et en particulier :

* lorsque vous sortez fumer,

* lorsque vous allez manger, surtout si c’est un sandwich, une crêpe, un fruit, quelque chose qu’on mange à la main, même un chewing-gum,

* avant d’aller aux toilettes (et après aussi, bien sûr).

– Rincez-vous le visage et les avant-bras chaque fois que c’est possible (il fait chaud, c’est aussi une bonne raison).

– Si votre nez coule ou est irrité, ne reniflez pas, mouchez-vous dans un mouchoir en papier et jetez-le tout de suite, ne le gardez pas pour vous en servir plus tard.

– Travaillez si possible avec une blouse.

En quittant votre lieu de travail ;

– Laissez vos vêtements de travail sur votre lieu de travail,

– Ou changez de vêtements avant de quitter votre travail, si possible, changez de chaussures aussi.

– Dans tous les cas, laissez vos chaussures hors de votre logement, surtout si vous avez de la moquette.

– Si c’est impossible, retirez vos chaussures en arrivant dans votre voiture ou à la maison, et posez-les sur un vieux journal (par exemple) ou un chiffon humide que vous jetterez après quelques jours, pour ne pas disséminer du plomb chez vous,

– Si vous avez les mêmes vêtements et chaussures qu’au travail, attendez pour embrasser ou porter vos jeunes enfants d’avoir pu vous changer,

– Attendez aussi de vous être changé pour embrasser une femme enceinte, ou en âge de l’être,

– Si vous voyez votre médecin dans les prochaines semaines, demandez-lui de vous prescrire une plombémie (analyse de sang).

Ces précautions sont à observer tant que les opérations de décontamination n’auront pas fortement abaissé la teneur en plomb des sols, qui est actuellement çà et là, 400 à 700 fois plus forte que le maximum admissible, ou que, faute d’analyse réalisée par un laboratoire spécialisé, nous ignorons l’imprégnation en particules de plomb des surfaces à l’intérieur et à l’extérieur dans la zone entourant Notre-Dame.

                                                           Juillet 2019

AFVS Info numéro 20 est paru

Vous trouverez ci-dessous le dernier exemplaire d’AFVS Info, dont voici l’éditorial.

Les retombées toxiques de lincendie de la cathédrale NotreDame de Paris

Lundi 15 avril 2019 : c’est en début de soirée que se déclare l’incendie de Notre-Dame de Paris. Depuis plusieurs mois, dans le contexte d’un vaste projet d’ensemble pour l’île de la Cité, une partie de la cathédrale est en travaux de restauration, notamment pour nettoyer l’extérieur de la flèche, noircie par la pollution, et un ensemble de sculptures métalliques, oxydées. Le sinistre démarre à l’intérieur de la charpente, à la base de la flèche, constituée de 500 tonnes de bois et recouverte de 250 tonnes de plaques de plomb, et prend rapidement ampleur. Les flammes dé- truisent intégralement la flèche composée à elle seule de 150 tonnes de plomb, les toitures de la nef et du transept ainsi que la charpente. En s’effondrant, la flèche provoque l’écroulement de la voûte de la croisée du transept, d’une partie de celle du bras nord et de celle d’une travée de la nef. L’intervention de 600 pompiers permet de sauver la structure globale et d’épargner les deux tours ainsi que la façade occidentale.

Alors que l’incendie suscite une vive émotion tant en France que dans le reste du monde et qu’une importante couverture médiatique se met en place, les réactions fusent : Emmanuel Macron annonce vouloir reconstruire la cathédrale dans un délai de cinq ans, un Conseil des ministres est entièrement consacré aux suites de l’incendie et une réunion de lancement d’une souscription nationale pour la reconstruction de Notre-Dame est programmée. Pourtant, per- sonne ne s’interroge sur les risques sanitaires liés à cet incendie : les eaux d’extinction du feu polluées ont-elles regagné la Seine ? Les fumées qui se dégagent sont-elles composées d’un fort taux de particules de plomb ?

Une pollution minimisée et des discours plombés

150 tonnes de plomb, métal fondant à basse température (327 °C) et transformé en vapeur à haute température (1 749 °C) recouvraient la flèche, et 250 tonnes de plomb constituaient les 1 326 feuilles ou tuiles de plomb couvrant le reste de la charpente. Les panaches de fumée jaune visibles à des kilomètres observés à certains moments signent la formation de particules d’oxyde de plomb, composé se formant à partir de 510 °C en présence d’oxygène. Pour parer aux risques d’éboulement et de propagation des flammes, les habitations proches sont évacuées.

Selon les relevés d’Airparif (dont les capteurs sont positionnés dans le 18e arrondissement de Paris) du 16 avril, les conditions météorologiques ont canalisé le panache dans le couloir de la Seine sur la partie parisienne, ce qui a permis d’éviter une stagnation de la pollution. De plus, en raison de la température du foyer, « la fumée sest élevée à plusieurs dizaines de mètres sans contaminer localement les basses couches de lair », mais « lincendie a provoqué le trajet dune quantité très importante de particules ».

Comme des témoins présents au début de l’incendie décrivent un air irrespirable et une forte odeur de brûlé quand les flammes ont commencé à être visibles sur la toiture, Airparif n’exclut pas une pollution très localisée.

LAFVS donne lalerte sur les risques dintoxication par le plomb

C’est dans ce cadre que, dès le 18 avril, l’AFVS publie un premier communiqué dans lequel elle alerte sur les risques liés au plomb : « Lincendie de NotreDame a provoqué le rejet dune quantité très importante de particules, liées à la combustion de la charpente en bois et du plomb présent sur la toiture et dans la flèche ». Et de préciser : « LAFVS tient à alerter sur les risques dintoxication par le plomb qui peut pénétrer dans lorganisme par inhalation ou ingestion (poussières, fumées) et avoir des conséquences particulièrement néfastes sur la santé ».

L’AFVS tient à faire savoir qu’elle restera attentive aux résultats des analyses de l’air ambiant parisien et à la recherche de plomb faites par Airparif et précise qu’elle attend des pouvoirs pu- blics qu’ils appliquent toutes les mesures nécessaires à la protection des populations. En effet, dans les jours qui suivent, le Centre antipoison de Paris découvrira des taux de plomb supérieurs au seuil réglementaire chez des personnes ayant intervenu dans la zone circonscrite au lende- main de l’incendie : « Une importante plombémie pour les pompiers, ceux qui travaillent dans le quartier, ceux qui ont déménagé les œuvres dart ».

Le 19 avril, l’association Robin des Bois publie un communiqué, « NotreDame : un nouveau site pollué à Paris », dans lequel, dans le sillage du communiqué de l’AFVS publié la veille, elle dénonce la pollution du site engendrée par la fusion « dau moins 300 tonnes de plomb dans la garniture de la toiture ». Et d’asséner : « La cathédrale est aujourdhui rendue à létat de déchet toxique », mais pas seulement, car « le risque plomb était jusqualors reconnu et signalé dans les arrondissements du nord de Paris. A partir de la source NotreDame incendiée, il pèse désormais sur lîle de la Cité et sur les sédiments de la Seine ».

Notre Dame de Paris : informations de base sur le saturnisme et précautions à prendre

Précautions pour les professionnels aux abords de Notre-Dame

Saturnisme : maladie professionnelle

Les pouvoirs publics n’ont pas publié, jusqu’à présent, de cartographie des repérages de pollution notamment en plomb de l’air, de l’eau et des sols, dans et autour de la cathédrale, et dans les zones où ces particules se sont déposées (large périmètre au moins au niveau et à l’ouest de Notre-Dame), à l’extérieur et à l’intérieur des bâtiments. Le communiqué de presse du 9 mai de l’Agence Régionale de Santé fait seulement état de « prélèvements réalisés aux alentours (qui) démontrent la présence de dépôts de poussières résiduelles de plomb …sur le parvis de la cathédrale, et sur la voirie avoisinante, avec une présence ponctuelle très importante de plomb dans les sols, à des niveaux environ 10 à 20 g/kg de sol », soit 30 à 70 fois plus que les normes ci-dessous du Haut conseil de santé publique (HCSP), et « dans les étages supérieurs de locaux administratifs donnant sur la cathédrale (poussières) ».

Rapport HCSP à partir desquels on dépiste et où l’on peut s’attendre à avoir une plombémie supérieure à 50µg/L (seuil de diagnostic du saturnisme)

Les pouvoirs publics n’ont pas non plus organisé de réseau pour une information complète, précise et adaptée sur les risques sanitaires et les mesures de protection. Nous ne disposons donc en l’état actuel que de mesures individuelles.

Face à ce manque et vu l’urgence à réagir et se protéger dans ce contexte de risque d’intoxication par les particules de plomb largement diffusées lors de l’incendie de Notre-Dame, voici donc quelques informations sur le saturnisme et sur les mesures de protection individuelles:

Intoxication par le plomb

  • Les particules de plomb sont invisibles à l’oeil nu, inodores, sans goût particulier, n’irritent pas les les yeux ni les voies respiratoires, en particulier, elles ne provoquent pas de crise d’asthme.
  • Elles pénètrent par les voies cutanées, et surtout respiratoires et digestives.
  • Elles gagnent les tissus mous (cerveau, rate, foie, reins…) et le sang où elles séjournent pendant environ huit semaines. Le plomb est alors repérable grâce à un dosage sanguin (plombémie), réalisé sur prescription médicale, remboursable par l’assurance maladie. Depuis juin 2015, l’état a fixé un niveau d’intervention rapide à 50 microgrammes de plomb par litre de sang (50µg/L) et un niveau de vigilance à 25 µg/L, pour les moins de 18 ans et les femmes enceintes. Ce niveau devrait être zéro puisque le plomb ne se trouve pas naturellement dans le corps où ses actions sans effet de seuil ne sont que toxiques.
  • Passé ce délai d’environ huit semaines, le plomb sera stocké dans les os pendant des dizaines d’années (jusqu’à trente ans). Il sera relargué (reviendra dans la circulation générale) à l’occasion notamment d’une grossesse (avec risque de contamination de la génération suivante), d’ostéoporose, d’immobilisation prolongée. Le dosage osseux n’est pas sans risque et il est très peu pratiqué. 
  • L’intoxication par le plomb (saturnisme) est une maladie à déclaration obligatoire. Un protocole est à la disposition de tous les médecins.
  • Aucun signe particulier n’est alors repérable, tout au plus : fatigue, anémie, agitation ou apathie, douleurs abdominales.
  • Le plomb est dangereux pour tous, mais les risques sont majeurs pour les femmes enceintes (fausse-couche, naissance prématurée, bébé de petit poids et déjà intoxiqué, le plomb traversant la barrière placentaire) et les jeunes enfants qui ont un comportement main-bouche et sont en plein développement : effets délétères sur le système nerveux central (impact sur les capacités intellectuelles, le comportement, etc), sur les organes de reproduction (risque de retard de la puberté, d’hypofertilité, altération de la production de spermatozoïdes…), ainsi que sur les reins, le sang, la tension artérielle, l’audition.
  • Nous pouvons tous être soumis à plusieurs sources d’intoxication (peintures anciennes, céruse, minium, alimentation en eau sous tuyau de plomb…) qui s’additionnent : le plomb est cumulatif.
  • Il n’existe pas de traitement probant, la prévention a donc un rôle majeur.

Conseils dans la situation actuelle

  • Faute de dosage de l’air autour de Notre-Dame et sous le panache de fumée lors de l’incendie, faute de cartographie de l’imprégnation actuelle à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments, de l’air, des sols et de l’eau et en l’absence de mise à disposition de centres de dépistage dédiés, c’est à chacun de juger s’il est ou s’est trouvé dans un environnement à risque et de consulter un médecin ou un service hospitalier pour faire pratiquer une plombémie dans les plus brefs délais en particulier pour les mineurs et les femmes enceintes ou en âge de procréer.
  • En attendant les mesures publiques efficaces de nettoyage par des professionnels correctement équipés (cf aspirateur à filtre absolu) : 
    • Eviter autant que faire se peut de fréquenter les lieux susceptibles d’être contaminés au plomb, surtout les jardins et les pièces avec moquette et revêtements textiles, en éloigner les jeunes et les femmes enceintes.
    • Laver fréquemment les mains, le visage et les cheveux, couper les ongles courts.
    • Laver régulièrement les vêtements, chaussures, doudous, jouets et poussettes.
    • Dans les logements, parties communes, bureaux et boutiques : laver tout ce qui peut l’être, bannir l’aspirateur et le balai, essuyer les meubles, rebords de fenêtre et sols avec des linges humides, mais ne pas laver à grandes eaux, couvrir les livres et objets non lavables avec des toiles.

Notre Dame de Paris . Communiqué du 25 avril 2019

L’AFVS alerte sur les risques d’intoxication par le plomb

Suite à la combustion de la charpente de Notre-Dame de Paris et de sa flèche, qui contenait à elle seule 250 tonnes de plomb, de nombreuses particules toxiques ont été rejetées. Les unes sont restées sur place, les autres, volatiles, ont été emportées par le vent. Tout laisse à penser que certaines de ces particules toxiques se sont déposées sur le sol et dans l’eau, venant s’ajouter aux diverses pollutions entraînées par l’eau utilisée par les pompiers pour maîtriser l’incendie, contaminant ainsi la Seine.

L’AFVS en tant qu’association de lutte contre le saturnisme, demande aux pouvoirs publics, et notamment au ministère de la Santé, d’agir de toute urgence.

Elle exige que des moyens soient déployés pour que des analyses de l’air, des sols et de l’eau soient très rapidement faites et publiées, et ce, non seulement à Paris, (y compris à l’intérieur des logements, bureaux et boutiques du quartier attenant à Notre-Dame), mais également en régions, et que les résidus de plomb (et des autres matières toxiques) restés à l’intérieur de la cathédrale soient traités et déblayés avec les précautions et les protocoles qui s’imposent.

Nous sommes particulièrement inquiets des conséquences de telles pollutions pour les personnes qui se rendent dans la zone du sinistre, a fortiori, pour celles qui y ont travaillé, y travaillent ou y travailleront (pompiers, policiers, personnels de la cathédrale, des secours et du déblaiement, travailleurs du bâtiment…), et pour celles qui y habitent L’AFVS demande que soient respectées les règles touchant à l’information et la protection des travailleurs, applicables en matière de droit du travail, consultables notamment auprès de l’INRS ou sur le site de l’AFVS.

L’AFVS demande que la population soit rapidement informée sur lesrisques d’intoxication par le plomb qui, inhalé ou ingéré, provoque le saturnisme, une maladie grave à déclaration obligatoire, aux effets très néfastes pour tous, mais surtout pour les jeunes enfants et pour les femmes en âge de procréer ou enceinte.

Sans signe clinique spécifique le saturnisme ne peut être diagnostiqué qu’à partir d’une prise de sang (plombémie), réalisée sous prescription médicale. L’AFVS demande que des centres d’information couplés avec des services de dépistage habilités à effectuer ces prises de sang soient mis en place.

Par ailleurs, l’AFVS conseille aux personnes qui ont ramassé des projections de débris lors de l’incendie, de considérer qu’ils peuvent contenir des particules toxiques et donc de les tenir hors de portée des enfants, d’éviter de les manipuler et de se laver soigneusement les mains après les avoir touchés.

Enfin, l’AFVS demande que soit appréhendée publiquement la question de la reconstruction de Notre-Dame de Paris en intégrant des impératifs de santé publique qui doivent conduire à privilégier l’usage de matériaux présentant les meilleures garanties à cet égard. De toute évidence, le plomb n’en fait pas partie.

Contact : 09 53 27 25 45 afvs@afvs.net

Incendie de Notre Dame : l’AFVS alerte sur les risques liés au plomb

L’incendie de Notre Dame a provoqué le rejet d’une quantité très importante de particules, liées à la combustion de la charpente en bois et du plomb présent sur la toiture et dans la flèche de la cathédrale qui contenait, à elle seule, 250 tonnes de plomb, soit un total de plomb estimé à 700 tonnes.

Suite à cet incendie, l’Association des familles victimes du saturnisme (AFVS) tient à alerter sur les risques d’intoxication par le plomb qui peut pénétrer dans l’organisme par inhalation ou ingestion (poussières, fumées) et avoir des conséquences particulièrement néfastes sur la santé.

Selon Airparif « Les niveaux de plomb dans l’air ambiant parisien sont depuis longtemps en limite de détection des appareils compte tenu notamment de la suppression de l’essence plombée. Mais bien que cela ne soit plus obligatoire, ce polluant est toujours mesuré en continu par Airparif, néanmoins les résultats des analyses en laboratoire ne pourront être connus au mieux que dans quelques jours. ».

L’AFVS s’inquiète et restera attentive aux analyses qui seront rendues publiques dans les jours à venir.

Elle attend des pouvoirs publics qu’ils appliquent toutes les mesures nécessaires à la protection des populations.

Contact : afvs@afvs.net

AFVS Info numéro 19 est paru

Vous trouverez ci-dessous le dernier exemplaire d’AFVS Info, dont voici l’éditorial.

Le dispositif sanitaire renforcé sur l’ancienne plaine d’épandage de Pierrelaye-Bessancourt

L’Agence régionale de santé Ile-de-France vient de renforcer son dispositif sanitaire sur les anciennes plaines d’épandage de Pierrelaye-Bessancourt, qui s’étend sur onze communes dans le Val-d’Oise, ainsi que d’Achères et de Carrières-sous-Poissy, Triel-sur-Seine dans les Yvelines (1). En cause, les possibles conséquences sur la santé liées à la contamination des sols par le plomb, surtout dans les jardins privés, une contamination qui peut donner lieu à un risque de saturnisme notamment chez les enfants.

Le dispositif d’incitation au dépistage de la population, pris en charge à 100% par l’assurance maladie pour les femmes enceintes et les enfants, est ainsi renforcé, et les professionnels de santé recevront un nouveau courrier de l’ARS. En effet, en octobre 2018, l’agence en avait adressé un à plus de 500 professionnels de santé de la zone concernée : médecins généralistes, pédiatres, gynécologues, sages- femmes, centres de PMI, établissements de santé, centres de santé. C’est ainsi qu’elle a pu détecter un cas de saturnisme infantile et une femme enceinte dont le taux de plomb dans le sang était supérieur à 50 μg/litre, seuil sanitaire à partir duquel le saturnisme doit être déclaré, les deux cas à Carrières-sous- Poissy, dans les Yvelines, sans qu’un lien direct puisse être formellement établi entre ces intoxications et la pollution des sols.

Bien que parmi les habitants de Pierrelaye la vague d’inquiétude soit passée depuis les premières recommandations de l’ARS, certains parents restent moins rassurés, alors que les élus minimisent l’affaire et assurent que s’il faut rester vigilants, il n’y a aucune remontée d’incidents liés à la présence de plomb dans le sol. L’AFVS a d’emblée contacté les maires des zones concernées. Un seul d’entre eux a répondu à notre courrier.

Pour sa part, l’association Val-d’Oise Environnement a réagi aux conclusions de l’étude sanitaire menée par l’ARS : 20 ans après la première alerte donnée sur la pollution, ses militants continuent de surveiller la plaine de Pierrelaye-Bessancourt. Effectivement, à la fin des années 1990, l’association donne l’alerte, se bat contre son urbanisation et dépose plainte contre X pour lutter contre la pollution des sols. C’est ainsi que, dès juin 1999, les légumes et aromatiques qui y sont produits ont été interdits à la vente.

Si la première étude concluait à l’absence de risque sanitaire au plomb, Val-d’Oise Environnement estime que cette nouvelle étude doit être prise en considération, les espaces urbanisés surveillés, même si, potentiellement, le risque est dit « acceptable » en interdisant certaines activités ou la présence des enfants. Les deux cas de saturnisme relevés parmi les habitants de Carrières-sous-Poissy ont été à l’origine de la démarche d’un élu écologiste au conseil régional qui a déposé plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui, après des expositions anormales au plomb relevées dans les plaines d’Achères, Carrières- sous-Poissy et Triel-sur-Seine. Et l’élu de préciser que la situation est préoccupante et les risques élevés pour la population, car certains terrains présentent des taux cinq fois supérieurs au seuil d’alerte réglementaire.

Il est à noter que si la plainte est dirigée contre X, elle vise indirectement le syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP). Au-delà du risque environnemental, l’enjeu de cette procédure est d’établir des responsabilités afin d’aboutir à des contraintes financières et faire payer les responsables de la pollution au plomb de la plaine, avec, en ligne de mire, l’assainissement de cette plaine également polluée par des dépôts sauvages et des hydrocarbures polycycliques cancérigènes. Une première qui pourrait remettre en question des décennies de traitement des eaux usées en région parisienne.

Il semble qu’un secteur pilote soit envisagé pour mener des actions, ce qui serait une première étape pour évaluer l’impact de ces pollutions sur la santé des populations. L’AFVS reste vigilante sur l’évolution de ce dossier. Constatant le manque d’information des populations, nous avons adressé un courrier aux directeurs des Caisses primaires d’assurance maladie leur demandant d’alerter les assurés sociaux de ces zones, mais nous n’avons eu aucun retour.

Suivant les recommandations de l’ARS, l’AFVS souhaite que les médecins proposent un dépistage ciblant en priorité la population confrontée à un ou plusieurs risques de saturnisme.

(1) Voir notre éditorial « Risque de saturnisme infantile dans cinq plaines d’Ile-de-France », AFVS-Info, n° 18, novembre-décembre 2018.

La juridiction de l’Union européenne juge illégale une autorisation de chromates de plomb accordée par la Commission (affaire T-837/16 Suède/Commission)

La Commission Européenne avait autorisé une société canadienne, Dominion Colour Corporation DCC,  à vendre  en Europe des pigments pour peinture contenant des produits chimiques pourtant connus comme  hautement dangereux. Il  s’agissait de jaune, Pigment Yellow 34, et de rouge, Pigment Red 104. Ces pigments sont à base de chromate de plomb, ou de chromate-molybdate-sulfate de plomb, contenant donc du plomb, neurotoxique, et du chrome VI, cancérigène bien connu. Les enfants sont particulièrment sensibles à l’exposition au plomb, les effets sur la santé sont en général irréversibles, et ont un impact tout au long de la vie. Les chromates de plomb sont aussi extrêmement toxiques pour la vie aquatique.

Avant que ces produits ne soient soumis à  autorisation,  huit entreprises avaient déclaré les diffuser. En février 2012, ils ont été ajoutés à la liste des produits hautement préoccupants, et ils étaient dorénavant soumis à autorisation. DCC a été  la seule société à demander une autorisation de mise sur le marché de l’Union Européenne de ces pigments. Elle présentait la demande pour les peintures de signalisation routière et pour un certain nombre d’autres applications, telles que les conteneurs pour déchets pharmaceutiques, des machines agricoles, des grues, des ponts en acier… Annoncées comme non destinées à l’utilisation par des consommateurs, laissait entendre qu’elles devaient être mises en oeuvre dans un cadre professionnel.

Le Tribunal, juge européen de première instance, a annulé l’autorisation donnée par la Commission. Il rappelle que l’entreprise qui demande une autorisation de mise sur le marché européen d’un produit en principe interdit, et donc soumis à autorisation, doit prouver qu’il n’existe pas de solution de remplacement plus sûre. Il souligne aussi que la Commission n’avait pas été au bout des investigations qui lui incombaient quant à la recherche d’une telle solution de remplacement. Le Tribunal avait été saisi par la Suède, qui avait mis en avant qu’elle avait proscrit les pigments en cause depuis 30 ans, ce qui démontrait qu’on pouvait s’en passer. La démarche suédoise avait été soutenue aussi par la Finlande, le Danemark et le Parlement Européen, et des entreprises avaient également fourni des informations sur les procédés de remplacement qu’elles utilisaient, alors que la Commission semble bien s’être contentée des  informations et affirmations fournies par DCC.

La Commission avait demandé un délai pour réexaminer la demande de DCC, ce qui lui a été refusé. L’annulation de l’autorisation a donc été déclarée à effet immédiat.

Différentes organisations de protection de l’environnement (ClientEarth, Le BureauEuropéen de l’Environnement EEB, le Secrétariat International de la Chimie Chemsec, et le Réseau International pour l’Elimination des Polluants Organiques Persistant IPEN) ont salué cette décision du Tribunal Européen rendue le 7 mars 2019,  véritable gifle infligée à la Commission, pour son autorisation non seulement laxiste, en permettant à DCC de donner plus tard les preuves du caractère non substituable de ses pigments, mais carrément illégale.

  • ClientEarth est une ONG créée en 2008, implantée principalement à Londres, Bruxelles, Varsovie, qui mène des actions juridiques pour la protection de la nature, et a notamment gagné un procès intenté au gouvernement britannique concernant la qualité de l’air.
  • EEB est une ONG créée en 1974, basée à Bruxelles, qui regroupe environ 150 organisations de tous les pays de l’Union Européenne et de quelques autres, et qui est très axée sur les problèmes de climat, de gaz à effet de serre, d’énergies renouvelables.
  • IPEN  (International POPs EliminatioN,  POP signifiant Polluants Organiques Persistants) est une organisation basée en Suède, dédiée à l’élimination des polluants. Elle est constituée d’un réseau mondial de plus de 500 organisations dans environ 100 pays, principalement en développement. Elle a en particulier établi une carte des pays où l’on trouve des peintures contenant du plomb, visible sur son site ipen.org.
  • ChemSec a été créé en 2002, est basé en Suède, qui lui apporte son soutien y compris financier. Il oeuvre pour une amélioration des contrôles réglementaires des produits chimiques. Il fait partie du comité directeur d’IPEN et est membre d’EEB. Il a élaboré différents documents permettant de repérer assez facilement les produits dangereux, leurs propriétés au regard de la réglementation européenne, leurs fabricants, et les alternatives possibles. Tout cela à partir d’une SIN list, jeu de mots entre Substitute It Now ( = remplacez le maintenant) et le mot anglais Sin = péché.

Sans logis : l’intolérable doit cesser, aujourd’hui !

Le Monde du 6 mars 2019 a publié une tribune signée par des responsables d’associations et d’organisations syndicales, par de nombreux artistes, par le président de l’Académie des sciences, le président honoraire de la Mutualité Française et deux membres de l’Académie de Médecine, etc.

L’AFVS a décidé de faire sienne cette action et engage l’ensemble de ses amis et adhérents à signer cette tribune et à agir, auprès des mairies, pour que soient pris des arrêtés de réquisitions et d’anti-expulsions. Nous devons tous obliger l’État à respecter la loi et les droits des sans-logis.

Pour signer cet appel, cliquer sur : http://chng.it/g4hjhymwPq

Tribune publiée dans Le Monde

Le Monde, 6 mars 2019

Tribune. Ils vivent dans des cabanes près du périph’, en campings, dans des hôtels et sont expulsables à toute heure. Ils dorment sans chauffage, sans sanitaires ni eau, dans des voitures, des chantiers, des parkings. Ils sont 150 000 sans abri, 200 000, combien ? L’équivalent du Havre, de Grenoble ou de Rennes, jetés à la rue, laissés dans la rue, mangés par la rue, abandonnés. Ces gens sans toit qui errent, sont-ils à ce point invisibles ?

Leur nombre croît car les loyers augmentent, les APL baissent, le chômage dure, et de moins en moins de logements sont construits pour les plus pauvres. Qui s’en occupe à hauteur des besoins ? La France, pourtant, compte 1,5 million de logements vacants collectifs, 296 000 situés à Paris (Insee, 2018). Ce sont pour la plupart des immeubles laissés vides par des fonds d’investissements, des grandes entreprises voire des organismes d’Etat, qui très souvent spéculent sur la hausse de l’immobilier. Or la loi DALO (Droit au logement opposable, mars 2007) impose au préfet de reloger sous six mois toute personne sans logis, en détresse, menacée d’expulsion ou très mal logée, après examen de sa situation par la commission ad hoc. Le droit à l’hébergement jusqu’au relogement est dans la loi : c’est à l’Etat de l’assurer !

Les mots ne diront jamais assez, ce qu’est vivre à la rue, cette descente aux enfers, la violence sans répit, qui casse, détruit.

La rue est torture, condamnation à mort ; une mort lente, seule, seul. La rue, ce sont très vite des plaies aux pieds, les jambes blessées qui s’infectent, les dents, les gencives, des bronchites pas soignées, les raclées pour un banc correct, sans ces inclinaisons ou ces pics qu’installent les mairies.

La rue, ce sont toutes les affaires volées ; des jours à traîner, fuir, perdu, méprisé, insulté, chassé ; alcool et came, quand tout lâche. La rue, ce sont les viols aussi. Un SDF sur trois est une femme. La rue, c’est la rage qui tord le ventre, impuissante, ne rien pouvoir faire, rien à espérer. Rien à manger. Trouver chaque soir où dormir, mais on n’y dort pas ; des nuits à se cacher. Qui pourrait s’en sortir ?

C’était un dimanche. Tôt. Une nuit froide. Dehors à Paris. Jacques s’est engourdi dans cette rue du 10e arrondissement, blotti sur son sac. Nous dormions, il est mort. La vie entière dans ce sac serré sur son ventre. On laisse mourir tous ces gens, car leur droit à être hébergés et logés est bafoué. Mais ils sont, également, victimes de notre indifférence. Nous nous sommes progressivement accoutumés. Que faisons-nous contre l’inacceptable ? De 2012 à 2016, 3 000 personnes seraient mortes par an dans la rue (selon un rapport de la Fondation Abbé-Pierre de 2018), mortes par la rue, sans funérailles ; un mort toutes les 3 heures.

49 ans d’espérance de vie

On y meurt l’été autant que l’hiver. L’espérance de vie dépasse 80 ans en France, elle est de 49 ans dans la rue. Une fois dans la rue, tu meurs quinze ans plus tard. Sans cesse plus de femmes, d’enfants, de mineurs, d’handicapés, de vieillards, de réfugiés, deviennent SDF. La faute aux SDF eux-mêmes ? Avec la spéculation immobilière des années 2000, en dix ans, le prix des logements a augmenté de plus de 100 % et les loyers de 50 % ! Que de profits réalisés, et que d’êtres humains sacrifiés ! Les demandes d’hébergement d’urgence ? En violation de la loi, elles ne sont pas satisfaites pour 53 % d’entre elles dans les Bouches-du-Rhône, 75 % à Paris, 83 % en Seine-Saint-Denis et dans le Rhône.

« Sous six mois, il est possible d’assurer, décemment, un toit à tous les sans-logis. Il faut commencer tout de suite »

D’autres initiatives d’aide existent. Tant mieux. Elles sont utiles mais tellement insuffisantes face à l’urgence. Peut-on laisser faire ? Pour les SDF, il n’y aurait aucune solution ? Pas du tout. Elle est dans la loi, répétons-le. Dans l’ordonnance de 1945, complétée en 1998 : le représentant de l’État dans un département peut réquisitionner des logements vacants, durant un à douze ans. Les propriétaires perçoivent une indemnité et ne peuvent se soustraire à la réquisition sous peine de sanctions pénales. Sous six mois donc, il est possible d’assurer, décemment, un toit à tous les sans-logis. Il faut commencer tout de suite. Mais ce n’est pas fait, car seraient bousculées (un peu mais vraiment si peu !) les spéculations immobilières et les patrimoines des plus riches.

Si les pouvoirs publics ne le font pas, nous le ferons seuls. Nous qui signons ce texte, demandons aux maires de prendre des arrêtés de réquisitions et anti-expulsions pour obliger l’Etat à respecter la loi et les droits des sans-logis. En attendant, nous demandons l’arrêt des expulsions sans relogement préalable (les bailleurs sont alors indemnisés). Tous les présidents de la République l’ont promis, Emmanuel Macron en dernier : « Je veux que nous puissions apporter un toit à toutes celles et ceux qui sont sans abri. » Alors agissons tout de suite, ensemble, pour que cesse l’intolérable, c’est possible, très vite ! Lundi 29 avril, nous lancerons des assises « Zéro SDF, un logement pour toutes et tous ! »

Pour signer avec nous cet appel, cliquer sur : http://chng.it/g4hjhymwPq

Signataires : Gérard Aschieri, syndicaliste ; Josiane Balasko, actrice ; Guy Bedos, acteur ; Eric Beynel, syndicaliste (Solidaires) ; Romane Bohringer, actrice ; Carole Bouquet, actrice ; Etienne Caniard, mutualiste ; Stéphanie Chevrier, éditrice ; Pierre Corvol, biologiste ; Annie Ernaux, écrivaine ; Jean-Baptiste Eyraud, fondateur de Droit au Logement ; Jacques Gaillot (évêque); Elisabeth et Gérard Garouste, plasticiens ; Bernadette Groison, syndicaliste (FSU) ; HK (musicien); Pierre Jouannet (biologiste); Axel Kahn, généticien ; Frédéric Lebaron, sociologue ; Philippe Martinez, syndicaliste (CGT) ; Nicolas Mathieu, écrivain ; Francois Marthouret, acteur ; Gérard Mauger, sociologue ; Dominique Méda, sociologue ; Willy Pelletier, coordinateur général de la Fondation Copernic ; Pierre Richard, acteur ; Sanseverino, musicien ; Alfred Spira, épidémiologiste ; Diane et Bernar Venet, plasticiens ; Marina Vlady, actrice ; Anita Weber, haut-fonctionnaire ; Michel Wieviorka, sociologue.