Comme chaque année, nos expériences de terrain, nous montrent que les efforts fournis dans la lutte contre le saturnisme, sont légitimes. Ainsi vous trouverez dans ce bilan différentes rubriques notamment les projets, les partenariats, les financements…
Communiqué de l’Association des victimes de l’incendie de l’hôtel Paris Opéra (AVIPO) L’AFVS soutien l’action de l’AVIPO et appelle à participer au rassemblement de commémoration.
Rendez-vous devant l’hôtel, au 76 rue de Provence Paris 9e Métro : Chaussée d’Antin ou La Fayette (ligne 9) Marche depuis l’hôtel jusqu’au square de la Trinité (Paris 9ème) Recueillement devant la stèle érigée en mémoire des victimes
Expositions au plomb : effets sur la santé associés à des plombémies inférieures à 100 μg/L
Lors de l’échange de courriers entre Cécile Duflot et Annie Thébaud Mony, à propos du refus de la légion d’honneur par cette dernière (http://www.territoires.gouv.fr/spip.php ?article113), en août dernier, Madame la ministre de l’égalité des territoires et du logement avait proposé une rencontre. Ce lundi 8 octobre, Madame Duflot a reçu Annie Thébaud-Mony et une délégation de représentants de différentes associations solidaires de l’association Henri Pézerat dans les luttes pour la santé en rapport avec le travail et l’environnement.
Tout d’abord, Annie Thébaud-Mony a évoqué les problèmes de la recherche, soulignant les difficultés rencontrées par les chercheurs indépendants de l’industrie, dans le développement de travaux répondant à l’urgence des besoins dans le champ professionnel ou environnemental. Madame Duflot a interrogé Annie Thébaud-Mony sur les registres de cancer. « Compte tenu de la gravité de l’épidémie de cancer – l’incidence est passé de 150 000 à 365 000 nouveaux cas par an entre le début des années 1980 et 2008 – a répondu celle-ci, la création de registres départementaux de tous les nouveaux cas de cancer devrait devenir une priorité de la recherche en santé publique. Ces registres – standardisés et coordonnés au niveau national – devraient obligatoirement comporter la reconstitution du parcours professionnel et de l’histoire résidentielle de chaque patient à des fins d’identification des expositions professionnelles et environnementales aux cancérogènes, permettant ainsi de construire progressivement une cartographie des sites et postes de travail à risques en vue de l’élaboration de stratégies de prévention ».
L’enquête permanente menée par le Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Cancers d’origine Professionnelle (GISCOP 93) à l’université paris 13, constitue une expérience susceptible de faire école. Un état des lieux et des propositions, sous la forme de fiches ont été présentés et remises par ls militants à Madame Cécile Duflot (voir sur les sites Web : http://www.asso-henri-pezerat.org/, http://www.ban-asbestos-france.com/). Ils portent en particulier sur les thèmes suivants :
Madame Cécile Duflot a écouté attentivement Annie Thébaud-Mony et ses collègues, en particulier sur les dossiers la concernant. Par ailleurs elle envisage d’informer les ministres concernées, Madame Marisol Touraine, ministre de la santé, et Madame Christiane Taubira, ministre de la justice, des propositions que nous lui avons soumises et qui les concernent.
Contacts : Annie Thébaud-Mony, 06 76 41 83 46, Christian Micaud (AMC) : 06 30 83 29 81, Morgan Pinoteau (AFVS) : 09 53 27 25 45
Présentation de l’AFVS, de ses activités au quotidien, de ses partenariats et de ses projets, sans oublier le financement de l’association.
Après des dizaines de morts à paris et en banlieue depuis dix ans, le mal logement a encore durement frappé des familles à Saint Denis. Ces familles en grande précarité sociale, se trouvent dans l’obligation vu le manque de logements sociaux d’habiter dans des logements dangereux, sordides et insalubres où des propriétaires sans scrupules leur font payer des loyers exorbitants.
Comment accepter que tant de familles vivent ainsi dans l’insécurité, dans l’angoisse de voir leurs enfants tomber malades du fait de l’insalubrité, devenir handicapés à vie victimes du saturnisme, et de plus en plus de vivre dans l’angoisse qu’un jour eux aussi soient victimes du feu comme à l’hôtel Opéra et à Vincent Auriol à Paris et aujourd’hui à Saint Denis.
L’association des familles victimes du saturnisme (AFVS) s’associe à la douleur des familles ainsi durement touchées par ce nouveau drame et leur dit toute sa solidarité.
Elle sera à leurs côtés pour demander leur relogement immédiat quelque soit leur statut en France.
Elle demande la régularisation de tous ceux ou celles qui seraient sans papiers.
Elle demande aussi que toutes les responsabilités en chaine de ce nouveau drame soient reconnues et que les victimes de ce nouveau drame soient indemnisées.
Il est inacceptable d’opposer le manque de logement quand des enfants, des familles, des femmes ou des hommes sont en danger pour leur santé ou pour leur vie. Dés que le risque est connu, c’est le relogement immédiat qui doit être mis en œuvre sans délai. C’est la responsabilité des collectivités locales et de l’Etat de mettre ces mesures à exécution.
L’AFVS soutient le rassemblement initié par le DAL Lundi 10 septembre à 18h devant le 39 rue Gabriel Péri Saint Denis (http://droitaulogement.org/incendie-a-st-denis-relogement-de-tout-les-sinistrees/)
Aucune réelle surprise à l’AFVS sur les révélations de l’étude réalisée communément par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), révélant que l’utilisation de la peinture au plomb, interdite aux professionnels en 1949, n’a commencé à diminuer qu’en 1974 et était encore en vente libre dans le commerce jusqu’en 1993, date de son interdiction définitive y compris pour les non professionnels propriétaires ou locataires. Lire le communiqué du collectif inter-associatif sur la santé (CISS) en cliquant sur le lien suivant : http://www.leciss.org/bons-points-mauvais-points/alerte-au-plomb-nos-enfants-sont-gravement-en-danger
Un des incendies les plus meurtriers qu’ait connu Paris, dans lequel les principaux responsables directs et indirects sont parfaitement identifiés, n’est toujours pas jugé et la durée de l’instruction n’en finit pas de s’allonger au grand désespoir des familles qui ont perdu 25 des leurs dans ce drame et dont certains membres restent handicapés à vie.
Pourquoi nous impose-t-on cette attente inutile alors même que l’effet du temps est d’estomper voire de dénaturer les détails des témoignages tout en donnant la possibilité aux responsables présumés d’échapper à toute poursuite ?
Au regard du dossier, la durée de l’instruction (7 ans déjà !) nous apparaît techniquement injustifiée. Alors pourquoi ces retards ? A qui profitent ces retards ?
D’aucuns trouveront ces questions et ce jugement excessifs mais le procès inachevé pour ne pas dire bâclé de l’incendie du boulevard Vincent Auriol qui s’est déroulé en septembre 2011 après des ratés peu glorieux, nous incite à nous interroger sur les justifications d’un tel retard pour le procès de l’incendie de l’hôtel Paris Opéra. Cherche-t-on, comme dans le dossier de l’incendie de boulevard Vincent Auriol, à trouver des justifications pour effacer la responsabilité de l’État et celle des organismes sociaux ?
Nous, les familles victimes de cet incendie, avons droit à un procès qui mettrait fin à notre souffrance toujours présente et exigeons que la justice se donne enfin les moyens de tenir rapidement ce procès.
Nous appelons les citoyens heurtés par ce traitement judiciaire peu respectueux de la douleur des victimes, à un rassemblement le samedi 14 avril 2012 à 15 heures devant l’hôtel, au 76 rue de Provence Paris 9ème.
Contact : Association des Victimes de l’Incendie de l’hôtel Paris Opéra (AVIPO) 5, impasse Pétin – Paris 19ème Tél : 06 82 97 42 73 e-mail : asso.paris.opera@gmail.com
appel de la plate forme logement des mouvements sociaux Pour la baisse des loyers, la réalisation des logements sociaux, l’application et le respect des lois SRU, DALO…l’arrêt des expulsions…
En avril 2009, lors de son hospitalisation, un enfant du quartier de l’Oasis de la ville du Port, près de St Denis de La Réunion, se révèle atteint de la maladie du saturnisme. Son cas sonne l’alerte. Deux ans plus tard l’investigation menée auprès des autres enfants du même milieu de vie où se pratique la récupération des vieilles batteries sur un sol sablonneux lui-même pollué, aboutira à la détection de 76 cas de saturnisme infantile au sein de 87 familles.
Faisant face à cette situation, les autorités civiles et les services de santé et d’urbanisme se mobilisent en concertation pour parvenir au plus vite au relogement de toutes les familles. A ce jour, toutes les familles sont effectivement relogées sur 24 communes de l’ile, ce dont on ne peut que se réjouir, au regret de l’inévitable dispersion. Au regret aussi de voir qu’en métropole même, face à l’habitat indigne où stagnent des familles avec des enfants malades, une telle mobilisation des pouvoirs publics ne se constate guère. Certes la dispersion des familles n’est pas sans poser problème par rapport à l’unité du groupe social que constituaient ces familles sur un même lieu de vie, mais du moins le plus important a-t-il été assuré en retirant des enfants d’un milieu de vie hostile à leur santé.
Dès la connaissance de ce drame, l’A.F.V.S. s’est souciée d’établir le contact avec les familles et l’instance sanitaire de l’ARS-OI (Agence Régionale de Santé – Océan Indien). Un responsable de cette même instance, M. Jean-Claude DENYS, a eu alors l’obligeance de nous rendre visite au siège de l’association de l’AFVS, le 15 juin dernier. Son exposé, diaporama à l’appui, nous a éclairés fort opportunément sur la situation. Au même moment, l’AFVS lui faisait part de son souci de voir s’effectuer une bonne information des familles sur la pathologie du saturnisme et de la nécessité du suivi médical, dans le temps, des enfants malades désormais dispersés.
Concernant les familles, les contacts réalisés sur place, notamment par l’intermédiaire et le soutien précieux de Me Mihidoiri ALI, avocat au barreau de St Denis de La Réunion et ami de l’AFVS, ont permis la création, en partenariat avec l’AFVS, de l’AFVSR (Association des Familles Victimes du Saturnisme de La Réunion). A la demande réitérée de la nouvelle association de voir un membre de l’AFVS venir participer à la première assemblée générale de l’association en septembre dernier, l’AFVS a répondu par l’envoi de son secrétaire général.
Accueilli à l’aéroport de Ste Marie, le vendredi 16 septembre, par les trois membres du bureau en compagnie de Me Mihidoiri ALI, une première séance de travail a aussitôt consisté, après avoir fait plus ample connaissance, à établir le déroulement de la première assemblée générale pour le lendemain. Ce faisant, la situation nouvelle des familles était évoquée ainsi que les liens inter-associatifs établis ou en perspective (CIMADE – DAL – CISS/OI). Enfin, une nouvelle rencontre avec les représentants de l’ARS-OI était suggérée pour la tenir après la première assemblée générale de l’AFVSR.
Le lendemain, samedi 17 septembre, la première assemblée générale avait lieu, réunissant une cinquantaine de personnes dans les locaux de la médiathèque du Port, (à quelques pas du quartier de l’Oasis qu’il me sera donné de parcourir plus tard en compagnie de Me Mihidoiri ALI et des membres du bureau de l’association). Deux maires adjoints y sont présents pour l’accueil et participent à la rencontre. Les familles se retrouvent pour la première fois après la dispersion due aux relogements. La projection du film « Du plomb dans la tête » permet alors à tous d’accéder à une meilleure connaissance de la pathologie du saturnisme avec ses conséquences. Les interventions soulignent ensuite l’importance pour les familles de sauvegarder leur solidarité au moyen de leur association, et ce malgré la dispersion et l’éloignement des familles, pour le bien des enfants et leur suivi médical dans le temps.
Troisième et dernier moment d’importance du séjour, le mardi 20 septembre : la rencontre de deux représentants de l’ARS-OI, M. Jean-Claude DENYS et le Dr Renault. Cette rencontre donne lieu à un échange ouvert et cordial sur les attentes réciproques, avec pour fond le souci du suivi médical des enfants, quel que soit le nouveau lieu d’habitation. A cette fin, les représentants de l’ARS-OI n’ont pas caché le rôle que l’AFVSR pouvait tenir.
Que soient remerciés tous ceux qu’il m’a été donné de rencontrer pendant ce bref séjour, et plus particulièrement notre ami avocat, Me Mihidoiri ALI, pour le dévouement dont il a fait preuve en vue de la création de l’AFVSR ! Pour l’avenir, je re-formule le souhait que les familles s’approprient vraiment les instances de leur association pour en faire un instrument efficace au service de la santé de leurs propres enfants. Pierre GELOT, Secrétaire général