Outre la brochure de l’AFVS (2017), et les mots d’Henri Pézerat voici une liste de ressources sur lesquelles nous nous appuyons sur :
Naissance de la santé publique
A la suite du rapport du Haut Conseil de la santé publique, la baisse des seuils de plombémie donnant lieu à un suivi particulier de la maladie est au centre des débats. Ainsi, plusieurs études sont menées notamment par l’Institut de veille sanitaire (InVs) et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). Les résultats de ces études ont été rendus publics lors d’une conférence le 29 janvier 2015, à laquelle l’AFVS a pu assister, intitulée « Le plomb et le saturnisme ».
Vous trouverez ici les présentations de cette conférence.
APPROCHE GÉOGRAPHIQUE DE LA SURVEILLANCE DU SATURNISME INFANTILE
EN ÎLE-DE-FRANCE
Ce travail a étudié la répartition géographique de l’activité de dépistage du saturnisme infantile au regard de la densité de la population susceptible d’être exposée au plomb dans l’habitat en Île-de-France pour les périodes 2004-2005 et 2011-2012.
Gilles Brabant1, Anne Etchevers2, Lisbeth Spanjers3, Stéphane Coudret4, Marylène Comba5, Éléonore Clarysse1, Gaëlle Gault1, Stéphanie Vandentorren6
À la suite du signalement d’un cas de saturnisme chez les enfants de familles de gens du voyage en Charente en 2015, l’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine a lancé une étude de 2017 à 2019 afin de décrire l’exposition au plomb des enfants de cette population. L’objectif de cette étude était de repérer et décrire les cas de saturnisme et d’identifier les facteurs de risque d’exposition au plomb.
IMPRÉGNATION PAR LE PLOMB DES ENFANTS DE 1 À 6 ANS EN GUYANE, 2015-2016
Audrey Andrieu1, Paul Brousse2, Abdelkrim Zeghnoun3, Agnès Verrier3,
Abdessattar Saoudi3, Élise Martin2, Jérôme Clouzeau4, Anne Jolivet4, Marie Pecheux3, Cyril Rousseau1
À la suite de l’identification d’un cluster de saturnisme dans l’ouest de la Guyane en 2011 et de la mise en place d’un plan de lutte contre le saturnisme par l’Agence régionale de santé, Santé publique France a été saisie pour réaliser une étude d’imprégnation au plomb des enfants de 1 à 6 ans, visant à connaître la prévalence du saturnisme et à en identifier les déterminants. L’enquête s’est déroulée en 2015-2016 dans les trois hôpitaux
du département ainsi que dans les centres délocalisés de prévention et de soins en territoires isolés. Au total, 590 enfants ont été inclus, permettant d’estimer la prévalence du saturnisme (plombémie ≥50 µg/L) à 20,1% et une plombémie moyenne (géométrique) de 22,8 µg/L. Toutes deux étaient nettement supérieures aux valeurs
observées en France métropolitaine en 2008-2009 dans l’étude Saturn-inf. L’étude des déterminants de la plombémie a été réalisée en utilisant un modèle linéaire généralisé. Ainsi, les principaux facteurs de risque de la plombémie chez les enfants âgés de 1 à 6 ans en Guyane sont le fait de résider sur les fleuves, de passer 7 heures ou plus dehors par jour, de consommer du couac et du wassaï ou d’être un gros consommateur de riz. Ces résultats sont cohérents avec ceux des enquêtes environnementales effectuées depuis 2011 et les différentes mesures effectuées dans les sols et aliments. Ils suggèrent une exposition multifactorielle essentiellement alimentaire, aggravée ponctuellement par une contamination des sols de cultures vivrières. Ils sont à compléter par d’autres études associant des analyses isotopiques permettant de tracer les sources de ce métal, dans les différents compartiments alimentaires ou certains comportements (chasse, pêche), ainsi que son transfert des sols aux plantes, dans une perspective de réduction des risques d’exposition au plomb de la population
Retrouvez tous les Bulletins Epidémiologiques Hebdomadaires (BEH)
La petite enfance est une période cruciale dans la construction de l'individu. Ce dossier central est consacré à la périnatalité et la petite enfance jusqu'à 3 ans. L'objectif est d'apporter un éclairage aux professionnels sur les connaissances et les conditions à réunir pour le développement de l'enfant. En particulier, agir sur les déterminants socio-environnementaux, dans une optique de prévention et de promotion de la santé. Une vingtaine d'experts y ont contribué. Également dans ce numéro : une enquête sur la connaissance des repères nutritionnels par les adolescents, un point sur les connaissances et bonnes pratiques pour promouvoir l'activité physique chez ces mêmes adolescents, ainsi qu'une séquence consacrée à la prévention du saturnisme.
Ce rapport, publié en 2014, présente un bilan de l’activité de dépistage du saturnisme chez l’enfant en France entre 2008 et 2011 et ses principaux résultats.
http://invs.santepubliquefrance.fr//Dossiers-thematiques/Environnement-et-sante/Saturnisme-chez-l-enfant
L’ANSES a été saisie le 26 juillet 2011 par la Direction générale de la santé et la Direction
générale de la prévention des risques (ministère en charge de l’environnement) d’une
demande d'avis relatif aux expositions au plomb.
L’Anses a été saisie par la Direction Générale de la Santé le 7 mai 2013 d’une demande d’appui scientifique et technique relative à l’exposition au plomb, prenant en compte toutes les voies d’exposition et milieux (air, eau de distribution, denrées alimentaires, poussières et particules de sol) ainsi que les données d’imprégnation chez les enfants de 6 mois à 6 ans. La contribution de l’agence a vocation à nourrir la réflexion du Haut conseil de santé publique, qui répond par ailleurs à une saisine de la DGS du 15 octobre 2013 « Expositions au plomb - détermination de nouveaux objectifs de gestion ». Les troubles du comportement alimentaire, tels que le PICA1, ne sont pas pris en compte dans le présent rapport, de même que l’exposition liée à l’utilisation de jouets, de bijoux fantaisies ou par ingestion de cosmétiques
Caisse Primaire d'Assurance Maladie
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/saturnisme
Détermination de nouveaux objectifs de gestion des expositions au plomb : janvier 2014
Des effets nocifs du plomb sur la santé sont démontrés pour des concentrations de plomb dans le sang (plombémies) inférieures à 100 µg/L. Cette valeur définit actuellement le saturnisme infantile.
En conséquence, le HCSP préconise une politique de réduction des expositions au plus bas niveau possible.
Pour 2017, il fixe les objectifs suivants:
Dans son rapport du 23 mai 2014, le HCSP préconise une politique de réduction des expositions au plus bas niveau possible pour tenir compte des effets sans seuil du plomb en recommandant un niveau d’intervention rapide de 50 μg/L et un seuil de vigilance à 25µg/L. Suivant ces recommandations, le « Guide pratique de dépistage et prise en charge des intoxications par le plomb chez l’enfant et la femme enceinte » a été actualisé selon les études scientifiques et médicales les plus récentes.
Dossier Saturnisme de l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale
Etude collective saturnisme 1999 Comprendre le saturnisme : Dossier réalisé en collaboration avec Philippe Glorennec, enseignant-chercheur à l’École des hautes études en santé publique (EHESP) et à l’Institut de recherche sur la santé, l’environnement et le travail (Irset, Inserm) 15/08/2015
Le saturnisme infantile a régressé au cours des dernières années, mais n’a pas totalement disparu puisque 500 nouveaux cas d’enfants dont la plombémie dépasse le seuil de 100 microgrammes par litre sont signalés chaque année en France. Tous les enfants touchés par le saturnisme sont-ils dépistés ? Le repérage des facteurs de risque au cours des bilans de santé de l’enfant est-il suffisant ? Comment aider les médecins dans ce repérage ? Quels seraient les outils à mettre à leur disposition ? Faut-il développer une stratégie de dépistage ciblé ? La Direction générale de la santé a sollicité l’Inserm et l’InVS pour traiter de cette problématique dans le cadre d’une expertise opérationnelle.
Grâce à l’expérience acquise par les professionnels mobilisés dans la lutte contre le saturnisme au cours des dix dernières années, quelques principes d’actions ont pu être définis et sont présentés dans cet ouvrage ainsi qu’un bilan des actions de dépistage menées en France. Par ailleurs, l’évolution des connaissances sur les effets du plomb aux faibles doses ouvre une nouvelle réflexion sur la question du seuil de plombémie nécessitant une intervention en santé publique.
www.reprotoxif.fr