A la fermeture de la fonderie Metaleurop en 2003, la zone était considérée comme la plus polluée de France. Cinq communes (24000 personnes) sont concernées par une restriction de l’usage des sols. La dernière cheminée de Noyelles-Godaut est dynamitée, le 17 mars 2006, dans le cadre des actions de dépollution du site (AFP/ FRANCOIS LO PRESTI)
Un dépistage (889 enfants soit environ 15% de la population cible) lancé mi-juin 2022 pour les moins de 18 ans d’Evin-Malmaison, Courcelles-lès-Lens, Noyelles-Godault, Leforest et Dourgues afin de « répondre à l’inquiétude » de la population sur les conséquences sanitaires de l’exploitation de cette usine, qui a rejeté pendant des décennies des tonnes de métaux lourds dans l’air, notamment du plomb et du cadmium : 8 cas de saturnisme et 68 imprégnations élevées au plomb ont été détectés.
Les familles concernées « ont fait l’objet d’une visite au domicile » pour mener des « investigations ». L’ARS souligne qu' »au moins une autre source d’exposition potentielle au plomb, liée au mode de vie ou à l’habitat, a été identifiée pour 3 enfants ». Les familles se verront « apporter des explications sur les sources d’exposition possibles au plomb et des recommandations ».
« C’est ce qu’on redoutait. Ca fait des années qu’on dit que la pollution ne s’est pas arrêtée », a réagi mardi auprès de l’AFP Bruno Adolphi, président de l’association de riverains PIGE, qui se bat depuis 2016 pour faire reconnaître le préjudice écologique engendré par l’activité de l’usine de métallurgie et à l’origine d’une plainte contre l’Etat. « Il faut impérativement faire nettoyer les sols dans lesquels se trouvent ces métaux lourds. »
Pétition lancée par des parents d’élèves en septembre 2022.