La représentation des usagers du système de santé : qu’est-ce que c’est ?
Une expérience enrichissante au service de tous
⇒ Quels sont les principes de base de la représentation des usagers ? - Articuler la défense de chacun et celle de tous.
- Défendre le droit de savoir et le droit de choisir.
- Faire entendre la voix des usagers.
- Participer à l’amélioration de la vie quotidienne des patients et de leurs proches en les conseillant dans leurs démarches et en étant un intermédiaire entre eux et les décideurs.
- Prévenir les problèmes, améliorer le système, réparer les accidents. - Défendre la qualité des soins et la sécurité du patient.
- Contribuer à l’amélioration de la qualité des services de santé et participer à l’élaboration des politiques et des décisions concernant les enjeux de santé.
⇒ Quels rôles concrets en faveur des usagers ?
- Participation aux instances décisionnelles : intervenir en tant que porte parole des usagers dans les différentes instances décisionnelles de l’établissement de santé, des comités ou des conseils d’administration pour s’assurer que les préoccupations et les besoins des usagers sont pris en compte lors de la planification, de la mise en œuvre et de l’évaluation des services de santé.
- Analyse des réclamations et des plaintes : examiner et participer au traitement des réclamations et des plaintes des usagers ; contribuer à résoudre les conflits et à améliorer la qualité des services en analysant le retour d’expérience des usagers.
- Participation à l’amélioration de la qualité : collaborer à l’élaboration et à l’évaluation des projets visant à améliorer la qualité et la sécurité des soins.
- Information des usagers : sensibiliser les usagers aux enjeux de la santé, aux droits des patients, aux procédures à suivre en cas de réclamation, au fonctionnement de l’établissement de santé et à l’importance de leur implication dans le processus décisionnel ; faire du patient un véritable acteur de sa santé.
- Collaboration avec les professionnels de santé : pour favoriser une approche centrée sur le patient et renforcer la communication entre l’établissement de santé et les usagers.
⇒ Qui sont les RU ?
Le représentant des usagers est une personne bénévole, membre d’une association agréée du système de santé, qui veut contribuer positivement à l’amélioration du système de santé et faire entendre la voix des usagers. Il est essentiel que le représentant des usagers soit indépendant, impartial, et qu’il agisse dans l’intérêt général des usagers pour assurer une représentation efficace et éthique.
Source : France Assos Santé
⇒ Quels liens ont les RU avec leur propre association et les collectifs ?
Pour devenir RU il faut être adhérent d’une association agréée santé. Le RU à la fois alimente la réflexion de son association d’origine et s’en nourrit, tout comme il se nourrit des informations recueillies auprès des collectifs de sa région.
⇒ Combien de temps le RU consacre-t-il à sa mission ?
Il faut compter entre 15 et 20 jours par an, voire plus selon les mandats.
La durée des mandats est variable. Par exemple trois ans dans les Commission des usagers (CDU), cinq ans dans les conseils territoriaux de santé (CTS).
⇒ Quelles questions se poser avant de devenir RU ?
Quelles sont mes motivations ? Combien de temps suis-je disposé à consacrer ? Suis je prêt à me former ? A découvrir ?
Affiner la réflexion en suivant en présentiel ou en visio le module d’une journée « Devenir RU, pourquoi pas moi ? » de France Assos Santé,
https://www.france-assos-sante.org/formation/devenir-ru-pourquoi-pas-moi/
⇒ Le RU est-il formé ? Accompagné ?
L’association d’origine et France Assos Santé fournissent tous les outils et informations utiles.
La formation « RU en avant », dispensée par France Assos Santé, est une formation obligatoire à destination des représentants des usagers ayant un mandat de représentation. Elle permet de comprendre le rôle et la posture des RU, de cerner les grands principes de la démocratie en santé et de savoir comment la défendre. Cette formation donne droit à une indemnité fixée par arrêté ministériel.
Des formations adaptées à tous les mandats sont dispensées par France Assos Santé. https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://www .france-assos-sante.org/actualite/le-catalogue-2024-des-formations-de-france-assos sante-est-disponible/&ved=2ahUKEwiv0KP_-
ZKHAxWOUqQEHSEoCzIQFnoECBAQAQ&usg=AOvVaw0gAbbkqaTJ1rX7AJKjyA_ Q
Les RU ne sont jamais seuls. Il y a toujours au moins un binôme dans chaque instance.
⇒ A quels défraiements peuvent prétendre les RU ?
Des dispositions qui sont soumises à conditions existent pour les salariés : le droit de congé de représentation (L.1114-3 du CSP).
Un droit au défraiement des frais occasionnés lors d’un déplacement est prévu sur la base de l’article 2-5° du décret n° 2006-781 du 3 juillet 20061 et de l’article 3 du décret n° 92-566 du 25 juin 19922.
⇒ Comment devenir RU ?
Être membre d’une association agréée du système de santé (c’est le cas de l’Association des familles victimes du saturnisme) qui aidera à trouver un établissement où une place de RU est disponible. Contacter cet établissement pour mieux connaître son fonctionnement.
Votre association présentera votre candidature à la délégation départementale de l’Agence régionale de santé qui informera l’établissement choisi puis vous désignera RU.
Le système de santé français et la démocratie en santé
(Cf. fiche B7 « Santé Info Droits pratique » de France assos santé)
Le système de santé
Le système de santé englobe la prévention, les soins et l’accompagnement social et médico-social en ambulatoire pour les soins dits « de ville » et dans de multiples structures sanitaires (pour la prise en charge hospitalière), médico-sociales et sociales (pour des publics dits « fragiles », âgés ou handicapés par exemple).
Il est
La démocratie en santé
La démocratie en santé associe les usagers et ces acteurs pour l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques de santé dans un esprit de dialogue, de concertation, de participation et de co-construction.
En effet, la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, dite « loi Kouchner », a reconnu les droits individuels et collectifs des usagers et leur a permis de participer à de multiples instances. Cette reconnaissance a été renforcée par la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, puis par la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.
La démocratie en santé permet de promouvoir :
Son objectif est d’améliorer le fonctionnement et l’efficacité du système de santé en amenant les décideurs à prendre en compte le regard des premiers concernés, les usagers, à travers leur ressenti et leur expérience.
Cette démocratie passe par
La prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale par les professionnels au plus près des usagers de la santé
Les structures, les établissements et les professionnels s’organisent, sous la supervision des ARS, pour permettre une prise en charge organisée : des « soins primaires » – dits aussi de premier recours ou de proximité – centrés autour des médecins généralistes qui assurent également l’orientation de leurs patients, des soins de deuxième recours dispensés par les médecins spécialistes, voire de troisième recours en établissement de santé ou en structure adaptée.
Cette organisation est conditionnée par une coordination des soins entre tous les acteurs et un renforcement de la permanence des soins tant de ville qu’hospitaliers. C’est l’objectif des parcours de santé, de soins, de vie prenant le patient ou le résident dans sa globalité.
Les établissements hospitaliers délivrent des soins généraux (médecine, chirurgie, obstétrique) et/ou plus spécialisés (cf. psychiatrie et santé mentale) et assurent des services d’aide médicale urgente (SAMU) et des services mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR) pour les interventions.
Les hôpitaux publics sont également chargés de l’enseignement et de la formation professionnelle ainsi que de la recherche scientifique et médicale.
Elles se développent ces dernières années à l’initiative des pouvoirs publics et au bénéfice des patients et des résidents eux-mêmes, voire de leurs proches. Par exemple :
Elles accueillent de manière adaptée certains patients ou résidents :
Par ailleurs, les maisons départementales de l’autonomie (MDA) expérimentent dans certaines régions la fusion à terme des équipes médico-sociales (EMS) des conseils généraux, des MDPH et des CLIC.
Le pilotage par les politiques publiques
Les pouvoirs publics agissent au niveau national, régional et local pour permettre la coordination de tous les acteurs afin que chacun bénéficie d’une médecine de « parcours » – prévention, santé, soins, accompagnement global – à même de renforcer la prise en charge des patients et des résidents au plus près de chez eux sur tout le territoire et de décloisonner les secteurs : soins de ville/ soins hospitaliers/ soins médico-sociaux.
Au niveau national le système de santé est piloté, d’une part, par les ministères chargés de la santé et des affaires sociales et, d’autre part, par l’Assurance maladie qui couvre le risque maladie et professionnel et assure le remboursement partiel des dépenses de santé. L’État intervient directement dans le financement et l’organisation de l’offre sanitaire et médico-sociale via, entre autres :
Depuis 2010 les politiques nationales sont relayées au niveau régional.
Davantage de responsabilités sont aujourd’hui dévolues au niveau territorial et plus particulièrement aux régions, et les usagers sont représentés à tous ces niveaux.
Elles adaptent les politiques nationales aux besoins de leurs territoires et à leurs caractéristiques régionales (populationnelles, épidémiologiques, géographiques) par le biais de programmes régionaux de santé (PRS), composés de schémas régionaux de prévention, de schémas régionaux d’organisation des soins (SROS) de ville et hospitaliers, ainsi que de schémas régionaux d’organisation médico-sociale (SROMS) pour les personnes âgées ou dépendantes, handicapées, en situation de précarité.
prioritairement au service des populations les plus vulnérables, enfants, personnes en situation de précarité, âgées ou dépendantes, l’ensemble des politiques publiques en matière sociale, sportive, de jeunesse, d’éducation populaire et de vie associative, dans une logique de promotion sociale et d’égalité des chances, de prévention et de lutte contre les discriminations et d’inclusion sociale des personnes handicapées, ainsi que la formation des professions sociales et de santé non médicales.
Composée de huit collèges et de cinq commissions, il s’agit d’un organisme consultatif qui, en particulier, donne son avis sur les Plans régionaux de santé (PRS).
Les politiques de sécurité sociale sont également relayées en région, notamment par les Caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) et les Caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT).
Les instances de démocratie sanitaire dans lesquelles siègent des RU
Nota : Ce document n’est pas exhaustif. Il vise à donner une idée de la diversité tant du domaine que du fonctionnement de ces structures.
SOMMAIRE
la Commission des usagers (CDU)
Mission
Composition
La composition des CDU varie, mais elles sont composées a minima des membres suivants :
Fonctionnement
Le mandat des membres est de trois ans. Un RU peut assurer la présidence ou la vice-présidence de la commission.
Comment contacter les membres de la CDU ?
La liste nominative des membres de la commission (en particulier les coordonnées des RU) est affichée dans l’établissement et figure dans le livret d’accueil.
L’auteur d’une réclamation peut se faire accompagner d’un représentant des usagers pour rencontrer le médiateur.
* Les RU ont leur place dans le Conseil de surveillance et dans le Conseil d’administration.
Mission
L’avis des CCI facilite l’indemnisation. La décision d'indemnisation est cependant prise par le payeur, c’est-à-dire l’assureur ou l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (ONIAM).
Composition : un magistrat (qui préside), et en nombre variable :
Le mandat des membres est de trois ans.
Fonctionnement
Les CCI se réunissent entre une à quatre fois par mois soit dans les locaux des CCI, soit dans des locaux mis à disposition par les Agences régionales de santé (ARS).
Les dossiers doivent être envoyés aux adresses des pôles inter-régionaux.
Parlement régional de la santé, cet organe consultatif est une instance majeure de la démocratie sanitaire.
Mission
Composition
109 membres répartis en huit collèges composés de représentants
Participent également, avec voix consultative, le préfet de région, le président du Conseil économique social et environnemental régional (CESR), des représentants issus des services déconcentrés de l’Etat, du directeur général de l’ARS ainsi que des représentants de l’Assurance maladie (régime général, MSA).
Le mandat des membres de la CRSA est de cinq ans.
Organisation
Elle articule ses travaux autour d’une commission permanente et de quatre commissions spécialisées et peut constituer des groupes de travail permanents.
Composition : 20 membres, dont
Mission
B1. Commission spécialisée de prévention (CSP)
Composition : 30 membres
Mission
B2. Commission spécialisée d’organisation des soins (CSOS)
Composition : 46 membres
Mission
La CSOS est consultée sur :
B3. Commission spécialisée de prises en charge et accompagnements médico-sociaux (CSMS)
Composition : 30 membres
Mission
B4. Commission spécialisée des droits des usagers (CSDU)
Composition : 14 membres
Et a minima :
Mission
Mission
L’article L. 211-2-1 du Code de la Sécurité sociale lui ouvre trois champs d’intervention : approuver, orienter, diligenter des contrôles.
Composition :
Le RU doit :
Le mandat des membres est de quatre ans.
Le représentant dans la CPAM bénéficie des statuts et protection des membres des conseils et conseils d’administration des organismes de sécurité sociale, inscrits dans le Code de la sécurité sociale :
Fonctionnement
Le directeur général de l’ARS constitue un CTS dans chaque département.
Les délibérations et propositions sont publiques et transmises à la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA) et à sa commission spécialisée droits des usagers.
50 membres au plus répartis en quatre collèges :
Deux personnalités qualifiées complètent sa composition.
Des députés et sénateurs élus dans le ressort du territoire concerné.
Le mandat des membres est de cinq ans.
Constituées à l’initiative des « professionnels de santé », les CPTS sont portées par des associations loi 1901.
Mission
Composition
Mission
Composition :
Le mandat des membres de la CAL est de trois ans.
Fonctionnement
La CAL est saisie ou s’autosaisit de toute mission de contrôle et dresse un bilan annuel de ses constats.
Mission
Composition
Le RU doit connaître parfaitement le territoire et partager les réalités, les besoins et les attentes des usagers, notamment ceux qui sont les plus éloignés du système de santé.
Fonctionnement
Mission
L’avis favorable d’un CPP est indispensable, en plus de l’autorisation de l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM), pour pouvoir commencer une recherche.
Composition : 28 à 36 membres bénévoles répartis sur deux collèges.
Le premier collège est composé d’au moins de :
Le deuxième collège est composé d’au moins de :
Chaque comité comporte parmi ses membres une personne qualifiée en matière de protection des données conformément à l’article L. 1123-7.
Les CPP sont au nombre de 39 répartis sur tout le territoire métropolitain dont 10 en Île-de-France.
Le mandat des membres des CPP est de trois ans renouvelable.
Mission
Composition
Les membres de la CDSP sont indemnisés dans le cadre de leur mission.
Le mandat des membres de la CDSP est de 3 ans renouvelable.
Mission
Composition : 50 membres au maximum selon les régions :
Le mandat des membres de la COREVIH est de quatre ans.